- cumulation
-
⇒CUMULATION, subst. fém.VieuxA.— DR. Cumul (v. ce mot A). Il s'agissait de savoir si la cumulation d'un emploi de judicature avec une place de membre du conseil privé s'accordait ou non avec les principes de la constitution anglaise (MAISTRE, Constit., 1810, p. 21).B.— P. ext. Accumulation. Je méditais en silence sur cette cumulation de contrariétés, frappant ainsi à coups redoublés (LAS CASES, Mémor. Ste-Hélène, t. 1, 1823, p. 921).Rem. Le mot est attesté dep. BESCH. 1845 ds les principaux dict. gén. jusqu'à Lar. 20e.Prononc. Seule transcr. ds BESCH. 1845 et LITTRÉ : ku-mu-la-sion. Étymol. et Hist. 1486 « action de cumuler plusieurs éléments » (Expos. de la reigle M. S. Ben., f° 74c ds GDF. Compl.), rare; 1792 cumulation des pouvoirs (Roland, 26 sept., Conv. Nat., Arch. Parl., 1re série, t. LII, p. 155, col. 1 ds BRUNOT t. 9, p. 740). Dér. du rad. de cumuler; suff. -(a)tion. Fréq. abs. littér. :6.cumulation [kymylɑsjɔ̃] n. f.ÉTYM. 1486; de cumuler; repris 1792; probablt. d'après l'angl. cumulation, de to cumulate « cumuler ».❖♦ Littér. et rare. Action de cumuler. ⇒ Cumul.♦ (Au sens 1 de cumul) :1 Il s'agissait de savoir « si la cumulation d'un emploi de judicature avec une place de membre du conseil privé s'accordait ou non avec les principes de la constitution anglaise ».Joseph de Maistre, Constitution politique, p. 21, in T. L. F.♦ (Au sens 2 de cumul) :2 Cette singulière cumulation de régime, les eaux et la promenade, fait de toutes les parties de plaisir une ambulance.G. Sand, Histoire de ma vie, 4, p. 17.REM. Le mot semble d'usage moderne dans le discours philosophique (Ricœur, Jankélévitch, in T. L. F.).
Encyclopédie Universelle. 2012.